(Attention ! Ceci est un résumé de l’article consacré dans la Stanford Encyclopedia of Philosopy).
1. Le sens du « sens »
- Une distinction classique réside entre le sens « dans » la vie (individuelle) et le sens « de » la vie (l’espèce humaine). La plupart des philosophes pensent que la vie animale n’a pas de sens. Aujourd’hui, la majorité des philosophes s’intéressent au sens de la vie individuelle.
- On entend généralement par sens de la vie quelque chose de bon en soi, ou qui donne une raison d’agir.
- Il y également un consensus pour dire que c’est une question de degré, plutôt que du tout ou rien. Remarquons que certaines vies peuvent avoir plus de sens que d’autres et pourtant être égales en dignité morale. On pourrait être tenu d’aider des personnes dont la vie est relativement dénuée de sens.
- Il y a également un sens consensus pour dire que le sens de la vie est distinct du bonheur et de la justice. Se demander si une vie a du sens, ce n’est pas se demander si elle est agréable ou aisée. Dans la machine à expérience de Nozick, la vie est agréable, mais semble dépourvue de sens. Beaucoup diraient que la vie a du sens dans le sacrifice. De même, se demander si une vie a du sens, ce n’est pas se demander si elle est morale. Une découverte scientifique ou une production artistique donnent du sens, même s’ils n’ont pas de valeur morale.
- La plupart des philosophes pensent que le sens de la vie est exclu dans le cas de la machine à expérience de Nozick ou dans le cas du mythe de Sisyphe. De plus, beaucoup accordent de l’importance à la triade du bien, du bon et du beau, au sens le plus général. Certains pensent que c’est un groupe de propriétés qui donne un sens à la vie, d’autres que c’est une propriété unique.
- Certains penseurs suggèrent qu’une analyse du sens de la vie devrait impliquer la description d’une vie sans sens. Il y aurait une échelle degrés, à la fois positive et négative. La cruauté gratuite soustrairait un sens que la vie pourrait avoir.
2. Le surnaturalisme
- On peut distinguer deux types de surnaturalisme. Selon le surnaturalisme extrême, les conditions spirituelles sont absolument nécessaires au sens de la vie. Sans Dieu ou sans âme, la vie n’a pas de sens. Selon le surnaturalisme modéré, les conditions spirituelles sont nécessaires à un sens ultime de la vie, mais pas au sens de la vie en tant que telle. La vie pourrait avoir un sens, sans que ce soit le sens le plus désirable possible. Dieu ou une âme contribueraient grandement au sens de la vie, sans être nécessaires.
- Le sens ultime est décrit alternativement comme « infini », « plus profond », « illimité », « éternel », « du point de vue de l’univers », etc.
- Il y a une autre distinction entre théories centrées sur Dieu et celles centrées sur l’âme. Selon la première, une connexion avec Dieu constitue le sens de la vie, même sans âme. Selon la dernière, l’existence d’une âme est nécessaire, même sans Dieu. De nombreux surnaturalistes pensent que la conjonction des deux est nécessaire.
- Vues centrées sur Dieu. Selon l’explication la plus influente, l’existence d’une personne a un sens si et seulement si elle remplit l’objectif que Dieu lui a assigné. L’idée familière est que Dieu a un plan pour l’univers, et que la vie n’a de sens que dans al mesure où on aide Dieu à la réaliser.
- Il y a des divergences sur la façon de concevoir le plan de Dieu, mais généralement on insiste sur le fait que Dieu est la source des obligations morales ou de valeurs objectives. Les biens inférieurs comme le plaisir animal ou la satisfaction du désir pourraient exister sans Dieu, mais les biens supérieurs relatifs au sens de la vie, en particulier la vertu morale, ne le pourraient pas. Les critiques affirment qu’une morale est possible sans Dieu.
- Une objection classique est que si Dieu donne une finalité à notre vie, alors il nous aurait dégradé. L’objection remonte à Jean-Paul Sartre. Parfois, le problème est que la menace de punition à l’origine de notre obéissance, d’autres fois le fait que le sens ne dépende pas de nous, ou encore que notre dignité serait dégradé si nous avions été créé avec une fin en tête.
- Il existe un autre argument en faveur d’un théisme extrême, qui se concentre moins sur Dieu en tant qu’objectif et davantage sur Dieu en tant qu’infini, illimité et ineffable (cf. Nozick). L’idée centrale est que pour qu’une condition finie soit significative, elle doit obtenir sa signification d’une autre condition qui a une signification. Pour éviter une régression à l’infini, elle doit s’achever dans une chose si englobante qu’elle n’a pas besoin d’aller au-delà d’elle-même, cette chose étant Dieu. Une objection est qu’une condition finie pourrait avoir une signification sans dépendre d’une autre. Elle pourrait être significative en soi, ou liée à quelque chose de beau ou précieux en soi sans être significatif.
- Une difficulté sérieuse est que les vies d’Albert Einstein, Mère Teresa ou Pablo Picasso semblent significatives, même sans Dieu. Même les philosophes religieux ont du mal à le nier aujourd’hui.
- En grande partie pour cette raison, les surnaturalistes tendent à opter pour une vision modérée. Dieu donnerait un sens ultime, mais ne serait pas nécessaire au sens de la vie. L’argument relationnel est souvent invoqué dans ce but (pour transcender un but fini). De même, on peut faire appel au plan de Dieu. Ou encore, en accomplissant le plan divin, Dieu se souviendra de nous favorablement pour toujours. Un autre argument est que ce n’est qu’en Dieu que nos désirs humains les plus profonds seront satisfaits.
- Contre cette vue, on a suggéré que c’est en vertu d’être seuls dans l’univers que nos vies sont significatives, sinon elles seraient éclipsées par Dieu (Kahane). Il y a également l’objection selon laquelle avec l’opportunité d’un plus grand sens, il y aurait un plus grand anti-sens (Metz). Par exemple, si plaire à Dieu augmenterait considérablement le sens de nos vies, lui déplaire réduirait aussi considérablement le sens de nos vies. Enfin, les arguments du naturalismes comptent contre le surnaturalisme.
- Vues centrées sur l’âme. Aucun des arguments ci-dessus ne font appel à la vie éternelle. C’est le cas des arguments centrés sur l’âme. La vie après la mort peut être dans un royaume spirituel transcendant ou dans une réincarnation. Selon la version extrême, l’âme est nécessaire au sens de la vie.
- Il y a trois arguments principaux. Le premier, de Léon Tolstoï, suggère que pour que la vie ait un sens, quelque chose doit valoir la peine d’être réalisé, que quelque chose ne vaut la peine d’être fait que s’il fait une différence permanente dans le monde, et que faire une différence permanente dans le monde nécessité d’être immortel. Les critiques proposent des contre-exemples : par exemple, cela vaut la peine d’empêcher les gens de souffrir, même si vous et eux êtes mortels. Certains soutiennent même que cela ne vaut la peine que parce qu’ils sont mortel, sinon ils pourraient être indemnisés dans l’au-delà (Wielenberg).
- Une deuxième argument avance que sans âme, la justice ne serait pas rendue après la mort. La vie serait absurde, car les méchants prospèrent et les justes souffrent. On trouve cet argument dans l’Ecclésiaste, mais aussi chez Davis et Craig. Mais il est loin d’être évident qu’une vie spécifiquement éternelle après la mort soit nécessaire. Et certaines vies, comme celle de Mandela, ont un sens dans la vertu de combattre l’injustice.
- Le troisième argument est qu’il est nécessaire d’avoir un libre arbitre. Selon Kant, la perspective physicaliste implique que nous sommes physiquement déterminés et incapables d’agir pour des raisons purement morales. On peut aussi tout simplement insister sur la capacité de choix. L’objection classique consiste à défendre le compatibilisme. On pourrait aussi se demander en quoi cet argument impliquerait l’immortalité.
- Aujourd’hui, une perspective modérée est favorisée. Einstein, Mandela et Picasso semblent avoir eu une vie significative, même sans immortalité. Mais il reste une idée puissante : plus, c’est mieux. Une objection à ce raisonnement est que l’infinité de sens qui serait possible avec une âme serait « trop grande », de telle sorte qu’elle semble incompatible avec l’intuition qu’une vie finie comme celle d’Einstein est significative (Metz, Mawson). Autre objection : une vie éternelle impliquerait un anti-sens, comme l’ennui ou la répétition.
3. Le naturalisme
- Selon le naturalisme, la vie naturelle a un sens. Il admet également deux variantes : modérée et extrême (Metz). Selon la version modérée, Dieu ou une âme sont compatible avec un sens de la vie naturelle, et pourraient y contribuer modérément. Selon la version extrême, Dieu ou une âme porterait atteinte au sens de la vie, rendant un monde purement physique préférable.
- La distinction entre subjectivisme et objectivisme compte également. Selon les subjectivistes, le sens dépend du sens, des désirs ou fins particulières d’un individu. Selon les objectivistes, il y a des normes invariantes pour le sens, parce qu’elles ne dépendent pas au moins en partie de l’esprit humain. C’est en raison de sa nature intrinsèque qu’une chose doit être voulue ou non.
- Subjectivisme. Le sens de la vie dépend des individus. Selon une version courante, la vie d’une personne a plus de sens si elle obtient ce qu’elle veut ou atteint des objectifs (Trisel, Hooker). Pour Frankfurt, la vie n’a de sens que dans la mesure où on se soucie ou aime quelque chose. Pour Belliotti, le sens de la vie consiste en un engagement actif, libre et vivifiant dans un projet.
- Généralement, les subjectivistes ne croient pas aux valeurs objectives et ne voient pas comment le sens pourrait ne pas dépendre d’un esprit. Le fait que le sens de la vie dépende de ce à quoi les gens aspirent semble être une explication plus simple.
- Il existe un ensemble d’autres arguments en faveur du subjectivisme, il expliquerait mieux certaines caractéristiques intuitives du sens de la vie. Selon Frankfurt, une vie significative semble être une vie authentique, la personne est fidèle à elle-même, à sa nature profonde, à ce à quoi elle se soucie vraiment. De plus, le sens vient souvient du fait de se perdre, de s’absorber dans une activité ou une expérience, plutôt que d’en être ennuyé ou de trouver cela frustrant (Frankfurt, Belliotti). Le fait d’être captivé semble essentiel. Enfin, le sens rend la vie digne pour une personne spécifique, la motive, ce que le subjectivisme rend mieux compte (Williams, Svensson, Calhoun).
- Les critiques soutiennent que ces arguments négligent le rôle de la valeur objective (ou d’une raison externe) dans la réalisation de soi, la perte de soi et le fait d’avoir une raison de vivre (Taylor, Wolf). On n’est pas vraiment fidèle à soi-même, on ne se perd pas de manière significative, ou de véritable raison de vivre, dans le fait de réussir à entretenir ses cheveux sur la tête (Taylor), cracher le plus loin possible (Wolf), ou manger ses propres excréments (Wielenberg). Les conditions subjectives semblent insuffisantes.
- Les subjectivistes admettent généralement ce point et cherchent à y répondre. Svensson affirme que le désir doit être « catégorique », intrinsèque et constitutif de son identité. Calhoun pense qu’on doit avoir une bonne raison d’accorder une grande valeur à quelque chose, mais Wiggins rétorque qu’il s’agira alors probablement de raison objectives.
- Une autre stratégie subjectiviste consiste à considérer non l’individu mais un groupe.
- Objectivisme. Les objectivistes préfèrent considérer les choses intrinsèquement valables ou précieuses en elles-mêmes.
- La moralité, la vérité, la créativité (le beau) sont des activité qui confèrent un sens, tandis que couper les ongles ou manger de la neige non, même si y individu y accordait une importance maximale. D’un point de vue objectiviste, un individu peut se tromper sur ce à quoi il accorde de l’importance.
- Certains objectivistes pensent que les états mentaux ne jouent aucun rôle, sauf pour motiver. Peu d’objectivistes sont « purs ». La plupart admettent les rôles de la cognition, conation et émotion. Selon Susan Wolf : « Le sens naît lorsque l’attirance subjective rencontre l’attractivité objective ». (1) Il faut être motivé par (2) un objet qui en vaut objectivement la peine.
- Il y a eu plusieurs tentatives de décrire les conditions objectives. Elles impliquent une connexion positive avec l’unité organique au-delà de soi (Nozick), être créatif (Taylor, Matheson), vivre une vie émotionnelle (Solomon, Williams), promouvoir de bonnes conséquences, comme la qualité de vie de soi et des autres (Singer, Audi, Smuts), promouvoir la raison (Smith, Gewirth, Metz), progresser vers des fins qui ne peuvent jamais être pleinement réalisées parce que la connaissance change au fur et à mesure qu’on s’en approche (Levy), réaliser des objectifs qui sont transcendants car ils durent longtemps et ont une large portée (Mintoff), vivre vertueusement (May, McPherson), et aimer ce qui vaut la peine d’être aimé (Wolf). Aucune proposition ou groupe ne fait l’unanimité.
- La grande majorité des théories sont agrégatives : c’est une vie dans son ensemble qui compte, plus que ses parties (Brannmark).
- Par exemple, une vie bienfaisante mais répétitive est inférieure au maximum de sens. À même quantité de parties significatives, il vaut mieux une vie avec beaucoup de parties significatives à la fin, plutôt que des parties dépourvues de sens à la fin (Kamm, Dorsey). Le modèle de la rédemption, du mal vers le bien, par exemple, est hautement significatif.Il faut considérer la vie dans son ensemble plutôt que des parties isolées.
- Les jugements sur les parties sont ouverts à la révision (cf. Pétain, héro puis traitre).
- On peut se demander si une vie pourrait avoir un sens, même si ses parties non. On peut aussi se demander si la signification d’une partie augmente selon le tout. Y a-t-il une priorité lorsqu’il faut choisir entre la partie et le tout ?
- Rejeter Dieu et une âme. Une forme extrême de naturalisme a récemment gagné en influence, selon laquelle nos vies auraient moins de sens dans un monde avec un Dieu ou une âme.
- Dieu annulerait le sens. Selon les analogies du maître et du serviteur, du parent et de l’enfant, si un être supérieur nous a créé dans un but, notre indépendance et notre dignité en tant que personnes adultes serait violée (Baier, Kahane, Lougheed). Mawson accepte cet argument, l’existence de Dieu empêcherait d’être son propre patron, mais il rend également disponible d’autres sortes de sens, offrant ainsi un gain net.
- Un autre argument fait appel à la valeur de la vie privée (Kahane, Lougheed). L’omniscience de Dieu lui permettrait d’accéder à nos détails les plus intimes, ce qui réduirait le sens de notre vie. Tooley répond que si notre vie privée est moralement importante, alors un Dieu moralement parfait se refuserait d’y avoir accès. Son omniscience ne consisterait qu’à connaître tout ce qui est moralement permis de connaître.
- Il y a également des arguments contre l’existence d’une âme immortelle. Celle-ci rendrait la vie ennuyeuse (Williams), mais il est possible de contester cette conséquence, il est également possible de se demander si l’ennuie implique un non-sens. Si par exemple le sacrifice de sa vie lui donne du sens, sacrifier sa vivacité par l’ennui pour les autres ne lui donnerait-il pas du sens ?
- Un autre argument affirme que la vie deviendrait répétitive. S’il y a un nombre fini d’action possible, on finira forcément par les répéter. L’idée de répéter indéfiniment les mêmes choses est décourageant.
- Un troisième argument repose sur l’idée de narration. Une narration implique un début, un milieu et une fin pour avoir du sens. Une vie sans fin manquerait de structure narrative (May, Scarre). En réponse, certains rejettent l’idée qu’une vie significative doive s’apparenter à un roman avec une fin, et optent plutôt pour une narration sous forme d’enchaînement d’histoires courtes qui se suivent (Fischer) (comme les séries). D’autres cherchent à montrer que l’éternité peut encore ressembler à un roman, estimant que le type de fin dépend du contenu et de la façon dont il se rapporte au contenu qui l’a précédé (Searchris, Williams).
- D’autres arguments suggèrent qu’une vie éternelle n’aurait pas la même préciosité (Nusshaum, Kass), ne pas aussi bien illustrer le courage du risque de sa vie (Kass, Wielenberg).
4. Le Nihilisme
- Selon les nihilistes, la vie n’a pas de sens.
- Une justification simple du nihilisme combine l’idée que le surnaturalisme extrême donne un sens à la vie et l’athéisme. C’est plus ou moins la position de Camus. Mais le surnaturalisme extrême est moins populaire aujourd’hui, au profit d’une version modérée.
- Une autre justification repose sur la « théorie de l’erreur », selon laquelle nos énoncés de valeurs impliquent des valorisent objectives qui n’existent pas (Mackie). Selon une autre version, la vie n’aurait pas de sens s’il n’y avait pas un ensemble de normes morales rationnellement justifiées, or un tel ensemble n’existe pas (Murphy). Selon une troisième version, nous croyons à l’objectivité et l’universalité pour des raisons évolutionnistes et non parce qu’elles sont vraies (Ruse et Wilson, Street).
- Une autre justification accepte l’objectivité des valeurs, mais nie que nos vies puissent atteindre un sens. Par exemple, selon Smith, pour que nos vies aient un sens, il faudrait qu’elles puissent ajouter un sens au monde, or la valeur du monde est déjà infinie.
- David Benatar soutient un argument d’asymétrie pour l’anti-natalisme : il est immoral de faire exister de nouvelles personnes parce que cela sera toujours dans l’ensemble mauvais pour eux. Pour Benatar, les maux de l’existence sont de réels désavantages à contrario de l’inexistence, alors que les biens de l’existence ne sont pas de réels avantages à l’inexistence, puisque dans l’inexistence personne ne subit de privation.
- Benatar a fait appel à un autre argument basé sur une idée largement discutée par Thomas Nagel, selon laquelle les humains peuvent adopter un point de vue externe sur leur vie. Il existe, selon l’expression de Sidgwick, le « point de vue de l’univers ». De ce point de vue, sachant son faible impact sur le monde, la vie semble perdre toute son importance. La vie humaine est à peine un battement de cil au regard de l’histoire et de l’infinité de l’univers. Certains considère que l’existence de Dieu donnerait un sens cosmique (Quinn, Swinburne). Ou encore, si la vie humaine est la seule a avoir une dignité dans l’univers (Kahane), ou si elle était appréciée par d’autres (Wolf). Landau nie que l’échelle cosmique est un sens pour apprécier la vie humaine. D’autres pense que l’absence de sens à l’échelle cosmique ne devrait pas être considérée comme problématique (Williams).
- Plus radicalement, il y a les conditions ontologiques. Certains nient qu’il y ait un « moi » (Caruso et Flanagan, Le Bihan). Certains admettent qu’il y ait un moi, mais nient qu’il dispose d’un libre arbitre (Pisciotta). Mais on peut répondre en défendant le compatibilisme (Arplay, Fischer). Pereboom soutient que l’incompatibilisme est vrai de la responsabilité morale mais pas du sens.